En 2018, nous avons été invités par @urbanartparis pour découvrir en avant-première une partie du domaine du @labelvalettefestival, à mi-chemin entre l’ urbex et le street-art.

Ce château a été construit en 1864 par Marie-Joseph Bouedec dont les initiales (JB) figurent sur la grille à l'entrée du domaine. Il se trouve au cœur d’un parc de 38 hectares. En 1893 le château accueille le vicomte et la vicomtesse Albert et Isle Beaucheine. Quelques années plus tard, le vicomte décède. Son épouse fit ériger une chapelle à quelques centaines de mètres du château pour y faire recueillir son défunt époux. La vicomtesse occupa les lieux jusqu'en 1924.  À sa mort, elle rejoignit la dépouille de son mari dans la crypte de la chapelle. 

Après plusieurs années d’abandon, le château fut acheté par des républicains espagnols et devint un lieu d’accueil pour de nombreux immigrés politiques fuyant le régime de Franco. On raconte que les cercueils des anciens propriétaires auraient disparus à l’arrivée des espagnols sur le domaine.

Début 1970, le domaine se voit transformé et devient un collège espagnol, fonction qu'il occupera jusqu’à la fin des années 1980. Par la suite, il évolue en centre culturel puis en centre de vacances. L’ambassade d’Espagne, qui avait en charge la gestion du domaine, le délaisse peu à peu si bien que ce-dernier finit par être vendu à la commune de Pressigny-les pins en 2002. C’est à partir de cette période que le château se retrouve livré à lui-même. 

En 2018, le collectif d’urbanart a invité plus de 100 artistes à venir exprimer leur art sur l’ensemble du domaine. Le graffeur OKUDA a notamment décoré la façade principale. Mathieu Dagorn a, quant à lui,  investit la chapelle. Les deux bâtiments des dortoirs accueillent dans chaque pièce une ambiance différente.