Le château de la Solitude est situé dans un parc de la commune du Plessis-Robinson.
C’est un château de style néogothique qui fut construit à la demande d’un riche chocolatier parisien, François Philibert Marquis.

Celui-ci missionna un jeune architecte qui faisait ses armes auprès de Viollet-le-Duc. Il dessina le plan d'un château imposant qui s’articule autour d’une cour carrée. Pendant près d’un demi-siècle, le château de la solitude verra défiler le tout Paris des arts et de la finance.

C’est pendant la période de la première guerre mondiale de la destination du château va changer. Le domaine est vendu et devient la propriété de Victor Taunay. Il transforme le château de la solitude en maison de repos. En 1936, la propriété est cédée et devient, un an plus tard, la résidence d’une congrégation de Carmélites venue de Nogent-sur-Marne. Le Carmel résidera dans le château jusqu’en 1956.

Après le départ des sœurs, c’est le ministère de l’éducation national qui prit possession du château. Il y installe un collège d’enseignement technique féminin, couplé à un foyer d’accueil et de formation des jeunes mères célibataires. Quelques années plus tard le foyer est délocalisé et le château est laissé à l’abandon. Les pilleurs et les rôdeurs le dépouillent et le château devient alors un squat. Deux incendies se déclarent l’un en 1977, le second en 1978, qui le ravagent ce qui détruit les toitures et la quasi-totalité de son intérieur. Seuls les murs porteurs et la structure en métal restent en place. 

En 1978, la municipalité, inquiète de la possible vente aux enchères du domaine de la solitude, fait classer la zone, ce qui empêche tout projet immobilier dans le domaine et dans le château. En 1992, la municipalité entreprend des aménagements autour du domaine et décide de transformer le parc du château en espace public.

Aujourd’hui l'édifice demeure très instable. L’absence de toiture et la végétation qui repousse en son cœur font du château un lieu fragile qui risque de disparaître d’ici les prochaines années.