La caserne Saint Bernard abrite une collection impressionnante de véhicules de pompiers laissés à l'abandon.
La caserne n’a pas connu de départ au feu depuis de longues années. Et pour cause, ce n’est
pas vraiment une caserne mais plutôt le
projet de musée inachevé
d’un jeune garçon du village :
Adrien. Le jeune homme souhaitait
devenir pompier mais, pour des raisons de santé, vit son
rêve anéanti. Depuis sa plus tendre enfance, il vouait une passion pour ce métier hors du commun, aux
véhicules mythiques. Il s’entraina dur afin qu'une fois arrivé l’âge du recrutement, il puisse surpasser tout le monde lors de la sélection et s’assurer une place au sein de la brigade. A ses 18 ans, Adrien partit s’inscrire au concours de Sapeur-Pompier Professionnel (SPP) qui aura lieu les prochains mois.
La sélection débute. Elle commence par des tests physiques : le test de Luc Leger, le parcours sportif ou encore le test de résistance musculaire. Le jeune homme réussit les épreuves haut la main. Il se classe parmi le haut du classement de la promotion 87. Malheureusement lors de la visite médicale, le médecin lui diagnostique un problème de vue qui le rend inapte au concours et au métier. C’est un drame pour lui qui ne se voyait pas dans un autre corps de métier que celui des soldats du feu. Issu d’une famille très implanté dans le domaine médical et dans l’assistance aux personnes, Adrien sombra dans une dépression durant de longs mois.
Entouré des siens, il reprit peu à peu goût à la vie et se fit une raison. S'il ne peut devenir pompier, Adrien souhaite rendre hommage à ses héros d'enfance en construisant un musée pour préserver la mémoire des anciens sapeurs-pompiers et des victimes morts au feu. Le jeune homme avait réussi à se reconvertir dans l’immobilier et il développa un sens aiguisé des affaires. En quelques années, il parvint à amasser la somme nécessaire pour réaliser son projet de musée. Il était resté en contact avec ses amis du concours qui étaient soit en poste en caserne, soit SDIS de la région. Ses relations lui permirent d’acheter de nombreux véhicules avant leur départ pour la casse ainsi que du matériel réformé. La construction du musée est lancée en avril 2010 et devait être terminée pour une ouverture au public d’ici deux ans. En attendant l'ouverture, l'un de ses amis qui travaillait à la mairie du village lui permit de stocker son trésor dans un hangar, à l’abri des regards.
Malheureusement, le garçon du village disparut brutalement dans des circonstances inexpliquées et emporta avec lui son projet de musée. Depuis ce jour, les camions restent stockés dans le hangar. La famille et la mairie ne pouvant assurer la continuité du projet de musée, les véhicules commencent progressivement à être vendus hors de la région.
Parmi ces véhicules nous retrouvons :
- Un camion échelle Berliet Maginus 1968
- Un fourgon pompe Berliet GAK 1964
- Un véhicule CCF GMC
- Une Renault 4L
La caserne est régulièrement visitée et de nombreux véhicules sont retirés au cours du temps pour retrouver une seconde vie, notamment dans les nombreux musées des sapeurs-pompiers de France.
Découvrez notre vidéo de la Caserne Saint Bernard
Citroën Belphégor (à gauche) FPT Berliet (à doite) / crédit photo : autotitre.com
Citroën Belphégor (premier plan) Renault 4L (second plan) / crédit photo : autotitre.com
Jeep Willys (premier plan) VSAB peugeot J7 (second plan) / crédit photo : autotitre.com
Echelle Berliet / crédit photo : idealo.fr
CCF mercedes 1113 / crédit photo : spdu10.skyrock.com